A première vue, quoi de plus banal comme accessoire  qu’une chaise vide ? Mais, lorsqu’elles sont organisées en fonction de la vie des personnes qui les ont occupées, alors elles nous chuchotent leur mémoire parfois cocasse, parfois nostalgique, toujours poétique.

La démarche de l’artiste aboutit à la seule figuration de la « foule » de chaises vides, sans l’appesantir de décor superficiel. Seule la vie est exprimée. Et Bernard SOUPRE s’en donne à cœur joie pour jongler avec le graphisme des chaises entrelacées, jusqu’à l’abstraction suggestive, où la composition et l’utilisation de l’espace joue leur rôle créatif.

L’artiste n’a pas fini d’explorer le langage des chaises après une journée de loyaux services auprès des amoureux, des solitaires, des groupes joyeux, bref, de toutes organisations sociales. Nous ne demandons qu’à être encore étonnés et à partager son monde tellement paisible, tellement reposant, tellement vivant.

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